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L'Histoire des Nouvelles Grisettes

08/07/2021

Un projet atypique né pendant le confinement

Les pavés de la place de la Canourgue se taisent. Pas un bruit de pas. Pas un claquement de talon. Les pigeons règnent en maîtres, indifférents à ce virus venu d’on ne sait où. Indifférents aux femmes et aux hommes soudain claquemurés dans une peur inédite. 

À quelques mètres de ce lieu emblématique de Montpellier, le showroom de la maison de couture de Caroline Bouvier n’accueille pas ses habituels visiteurs. Pas de choix de coupe, de tissus, de boutonnières. Pas d’essayages de vestes, pantalons et chemises sur-mesure en cette fin d’après-midi mais des voix enthousiastes, des visages souriants derrière leurs masques. Des yeux vifs, oublieux de la situation actuelle ou, au contraire, percevant avec acuité l’urgence d’agir autrement. Il y a quelques jours tout ce petit monde se connaissait à peine…

De SOS masques aux Nouvelles Grisettes

Coudre des masques ! Au tout début du confinement, ce fut l’appel lancé par Caroline Bouvier auprès de son réseau de professionnelles de la confection textile. La réponse ne tarde pas. Une cinquantaine de personnes la rejoignent, bénévolement. Parmi elles, Muriel Fournier, chef d’entreprise, découvre l’initiative sur Facebook. Elle connaît Caroline. Elle sait qu’elle va y mettre toute son énergie. Son idée à elle : lancer une cagnotte. Pas question en effet que les bénévoles achètent tissus et élastiques sur leurs propres deniers pour produire des masques gratuitement. 

Muriel contacte donc son propre réseau d’entrepreneurs : Roger-Yannick Chartier, Richard Préau…  Les quatre fondateurs des Nouvelles Grisettes se rencontrent. D’abord par téléphone, puis en « visio ». Et enfin, « chez Caro ». L’opération « SOS masques » est lancée. 

Dès le début, le réseau fonctionne à merveille. La cagnotte génère 18 000 euros. Muriel, Caroline, Roger et Richard s’interrogent cependant. Parmi ces bénévoles, ces professionnelles de la couture (il n’y a alors qu’un seul homme), toutes font preuve de talent, de créativité, de technicité. Mais un grand nombre sont en fragilité économique. 

Alors, comment préserver cette créativité et ce savoir-faire ? Comment éviter que ces talents, une fois leur mission terminée, se retrouvent au chômage ou dans un emploi alimentaire ? Ne faudrait-il pas saisir l’occasion pour penser le monde autrement ? Inventer un nouveau modèle économique ? Entreprendre différemment ? 

L’idée d’un atelier de confection participatif émerge rapidement. Un lieu où ces professionnelles pourraient venir travailler en fonction de leurs disponibilités, compléter leurs revenus tout en conservant leur activité principale. 

Dès la première rencontre  « en présentiel », les idées fusent. 

Et si on cherchait un lieu…
 ?

Et si on formait des jeunes… ?

Et si on contactait des entreprises dont le savoir-faire risque de disparaître… ?

Et si on aidait des personnes éloignées de l’emploi…. ?

Et si, dans ce lieu, on installait une crèche pour les mamans couturières… ?

Et si...
 ?


Chaque question est accueillie avec intérêt et enthousiasme. Pas de critique. Pas de leader. Pas d’ego. Quand l’un sèche, l’autre rebondit sur une autre idée… ou lui sert un verre. Car oui, il faut le dire, l’apéritif est aussi au rendez-vous.


Andrée et Clara se sont jointes à cette première réunion pour pouvoir lancer très vite les premières actions de communication. Quelques minutes avant le couvre-feu, à 21h, elles doivent quitter le showroom en toute hâte pour rejoindre le quartier d’Antigone. Ce nouveau projet les galvanise. Record de vitesse et d’enthousiasme battu ! 

De l’atelier à l’ouverture du premier lieu concept dédié à la mode et au textile responsable

Deux mois plus tard, l’atelier fonctionne en mode agile, hébergé gracieusement dans un local mis à disposition par Pays de l’Or Agglomération. La cagnotte a permis de financer du matériel professionnel. Le WhatsApp du réseau de couturières se met en route. Le planning se remplit : certaines s’inscrivent pour la semaine, d’autres pour une journée, une demi-journée… Une chose est certaine : chaque commande est honorée avec professionnalisme et dans les délais. Aux commandes de masques succèdent celles de vêtements, de linge de maison, d’accessoires de décoration, de produits textiles techniques… Peu à peu l’atelier se diversifie. 

Mais défendre les invisibles et les petites mains, ne suffit pas aux quatre fondateurs. Ils veulent aller plus loin. 

Et si on diversifiait l’activité au-delà de l’atelier, pour garantir une solidité économique, avec la création d’un magasin ?

Et si on allait voir la présidente de la Région ?

Et si on prenait un partenaire restauration qui partage nos valeurs ?

Et si… ?

En septembre 2021, un an après les premières réunions organisées dans le showroom de Caroline Bouvier, les Nouvelles Grisettes ouvrent leurs portes à Pérols, dans la métropole de Montpellier. Premier lieu concept d’Occitanie, dédié à la mode et au textile responsable (lien sur lieu concept dédié à la mode et au textile responsable vers la page lieu). Et l’aventure ne fait que commencer… 

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Les Nouvelles Grisettes

Suivez nos aventures !

Pour une mode engagée, locale et responsable, RDV les 13, 14 & 15 Septembre 2024 à l'Hôtel-Dieu à Toulouse.

Après une superbe première édition à Montpellier en 2023, le Festival de la Nouvelle Mode pose ses valises à Toulouse. 

Au programme, ateliers, conférences, rencontres professionnelles, défilés, vide-dressing, marchés de marques engagées, seconde main...

Programme complet ici :
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@festivalnouvellemode @toulouse_metropole @laregionoccitanie
La marinière, une pièce iconique ! Symbole du chic " à la française" en bord de mer. Crédits photos : @_a_l_photo_
COLLAB : DESIGN & UP CYCLING

La créativité en pleine ébullition chez Les Nouvelles Grisettes ! De la matière au design, pour notre collection "Denim circulaire" nous avons travaillé avec deux acteurs de l'économie circulaire textile.

Feat Coop valorise les stocks dormants de tissus français.

Pour cette collection d’accessoires, nous avons fait appel à l’expertise de l’équipe de feat coop. Cette start up basée en Région Auvergne-Rhône-Alpes a pour mission de sourcer les stocks dormants de tissus et de les revendre. Nous avons sélectionné pour l'occasion un magnifique sergé Denim tissé en France.

Alinfini est un laboratoire et une marque dédiés à l’upcyclage textile.

Alinfini a été fondé en 2011 par Sandrine DOLE, designer diplômée de l’Ensci-les Ateliers. Elle crée ses accessoires Haute couture à partir d’une grande variété de déchets, en particulier des ceintures de sécurité. Alinfini est à la fois une application de ses valeurs, une vitrine de son savoir-faire et son laboratoire d’expérimentations. 

Pour cette collection, Sandrine a imaginé et conçu la trousse de voyage Haute couture. La confection est assurée dans notre atelier à Montpellier.

Le catalogue de la collection ici : lien dans la bio

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Bleu blanc rouge ! Un immense merci aux équipes de l’Office de Tourisme et des Congrès de Palavas-les-Flots d’avoir choisi nos marinières pour accueillir les nombreux touristes qui viennent découvrir notre belle région. 

Nos marinières sont confectionnées dans notre atelier à Montpellier avec une maille tricotée dans le village de Sumène (Gard). 100% Fabriqué en Occitanie 

Vous aussi, contactez-nous pour commander, notre catalogue est sur notre site officiel (lien dans la bio) 

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