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La Grisette de Montpellier

22/09/2021

La Grisette est une figure française connue un peu partout dans les villes de France. Celle de Montpellier se distingue par son charme, son élégance et son esprit. « Je trouve les femmes d’ici jolies : elles sont vives, elles ont de l’esprit, elles parlent français », écrit Madame de Sévigné en 1672. 


La tenue des Grisettes de Montpellier contribue à son élégance. Elle est composée d’une coiffe, d’une robe, d’un tablier de soie, d’un fichu et est ornée de chaînes et de ciseaux, évocation de leur métier. « Malgré leur rang social qui n’est pas des plus élevé, la tenue des grisettes est de belle qualité, faite de beaux tissus de soie et de dentelles qu’elles se procurent dans la région, connue à cette époque pour son industrie textile », explique Maguelone Nouvel-Kirschleger, chercheuse en histoire, dans son ouvrage Montpellier, Cité des belles dames

La Grisette et le textile à Montpellier

Dérouler l’histoire de la Grisette de Montpellier, c’est évoquer le passé textile de la région. La draperie est mentionnée à Montpellier dès 1121. Soie, velours et teinturerie contribuent à la réputation de la ville, notamment, la draperie vermeille obtenue par teinture grâce à la cochenille (petit insecte parasite des chênes kermès).
Au milieu du XVIIIe siècle, les femmes de Montpellier sont nombreuses à œuvrer dans le secteur textile. Elles travaillent la soie destinée à la fabrication des gants et des bas, brodent ou rejoignent les grandes manufactures de coton. « Au début du XXe siècle (…), c’est dans la fabrication du verdet et dans la production textile, deux grandes spécialités de la région, que prévaut l’emploi féminin », précise Maguelone Nouvel-Kirschleger.

La Grisette, une ouvrière à aiguilles

Réduire la Grisette à son apparence physique et sa tenue serait une erreur. La Grisette est avant tout une travailleuse. 
Blanchisseuse, gantière, passementière, teinturière, tapissière, tisseuse, mercière, brodeuse, plumassière, boutiquière, modiste,  tapissière, bimbelotière, culottière, giletière, lingère et couseuse, la Grisette conçoit, réalise ou entretient les tenues de la haute société.

À la fréquentation du « beau monde », elle acquiert un statut intermédiaire, entre femme du peuple et bourgeoisie. 

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La Grisette, une femme indépendante

Au niveau étymologique, la Grisette est réduite à son habit. Pire à la couleur d’une étoffe que portaient "les hommes et les femmes du commun"

Cette dénomination en dit long sur la position de la femme dans la société. La définition de Wikipédia révèle le regard alors porté sur ces femmes  :  

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"Le mot grisette désignait, du XVIIIe au XIXe siècle, une jeune femme vivant en ville de faibles revenus, ouvrière de la confection, dentelière, employée de commerce, réputée sexuellement accessible".

Oui, la Grisette est une femme du peuple et une femme en quête d’indépendance. Sans doute dérange-t-elle dans une société fortement patriarcale au point de la réduire à l’image de soubrette dans certaines œuvres littéraires. 

Rappelons-le : en France, les femmes n’acquièrent le droit de vote qu’en 1944 et celui de disposer de leur argent sans l’accord de leur mari qu’en 1965. On comprend alors que cette femme en voix d’émancipation ait pu questionner. 

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